Ça y est, je suis rentré à l’hôpital. Je rentre la veille de l’opération, je vais devoir me laver à la bétadine le soir et le matin de l’opération histoire de limiter les risques de maladies nosocomiales.
Je ne sais pas combien de temps je vais rester à l’hôpital, mais j’imagine environ une semaine. J’ai pris de quoi m’occuper même si je ne sais pas dans quelle mesure je pourrai utiliser une console ou lire des livres.
Voilà les repas auxquels j’aurai droit pendant un moment :
Opération
Vers 11h, je suis parti pour me faire enlever mon rein. Forcément j’ai fait un malaise au moment de poser la perfusion… Par contre la pose de la péridurale n’était pas douloureuse du tout, je m’attendais à bien pire.
Avant qu’on m’injecte l’anésthésiant, j’ai demandé s’il serait possible de prendre une photo de la tumeur pour que je puisse voir à quoi elle ressemblait. Il ne restait plus vraiment de rein mais plutôt une sorte de bout de viande immangeable. Je n’imaginais pas ça si gros :
Attention, morceau de corps humain
L’opération a duré un moment, je suis sorti vers 20h apparemment et on m’a descendu en soins intensifs.
Pendant l’opération, il y a eu une complication courante : j’ai fait un pneumothorax. Il faudra donc le surveiller pour vérifier qu’il se résorbe bien.
Quand le chirurgien m’a vu il m’a expliqué qu’il avait bien tout pu enlever et que les ganglions lymphatiques n’avaient pas l’air touchés, ce qui était bon signe.
Cicatrice
Au final, l’anésthésiste était bien trop optimiste au niveau de la cicatrice et de la récupération. La cicatrice était bien exactement là où je pensais. Je vais donc bien avoir une période de convalescence relativement importante parce qu’il ne faut surtout pas utiliser mes abdos pendant un moment. Il est totalement impensable que je puisse promener le chien en sortant de l’hôpital par exemple. Heureusement que je n’avais prévu de rentrer chez moi directement après l’opération.
Soins intensifs
Aux soins intensifs on entend des bip-bip un peu en permanence. La nuit, on est réveillé toutes les 2h, on a la tension de prise en automatique… La plupart du temps, je ne pouvais que regarder l’horloge avancer mais je dormais très peu.
Le pire pour moi était la sonde urinaire qui me dérangeait beaucoup (je sentais comme un flux circuler en permanence, et parfois elle se bouchait ce qui faisait mal à la vessie). Ensuite la péridurale me dérangeait aussi, et ensuite les perfusions (je déteste être attaché). J’avais parfois l’impression qu’un des différents tuyaux me « tirait » jusqu’à ce que je me rende compte qu’il n’y avait même pas de tuyau là où je sentais que ça tirait… Finalement la douleur, même si elle était présente, était plus bas dans la liste de ce qui me dérangeait.
Le matin, il fallait arriver à me lever et faire quelques centimètres de marche pour aller au lavabo. Puis je devais rester assis pendant quelques heures sur un siège (pour éviter d’être toujours couché toute la journée). J’avais rapidement mal sur le siège parce que je ne trouvais pas de bonne position.
J’y suis resté 5 jours au total. La condition pour sortir était que le transit intestinal reprenne, ce qui avait mis un moment.
En chambre
Je suis ensuite resté 3 jours en chambre. Je pouvais déjà marcher davantage, j’ai essayé de descendre prendre des cafés au rez-de-chaussée par exemple (c’était un peu mon expédition)
Par contre je me suis mis à avoir mal lorsque j’étais allongé sur le dos, je ne pouvais dormir que sur le côté. Je pense que quelque chose a bougé et doit tirer un peu sur une plaie.
Je suis sorti dès que le pneumothorax a été considéré comme totalement résorbé. Il faudra par contre absolument éviter de porter des charges lourdes pendant un moment pour qu’il ne revienne pas.